Le mardi 8 avril, la sous-commission des droits de l'homme du Parlement européen a tenu une audition publique intitulée « Situation des droits de l'homme à Cuba ». Lors de cette audition, avec une très faible participation et sans la moindre objectivité, ils ont tenté de manipuler la réalité de Cuba.
L'équipe d'orateurs ne comprenait aucune voix ayant le moindre préjugé critique sur le blocus américain contre Cuba, qui constitue la violation la plus importante, la plus constante et la plus flagrante des droits de l'homme du peuple cubain. Aujourd'hui, un panel a été présenté avec ceux qui appellent à des sanctions et à des invasions contre leur propre peuple.
Cette réunion, qui part de prémisses erronées et repose sur un récit unilatéral, ne cherche pas à informer ou à débattre : elle cherche à condamner. Et lorsque l'on juge avant d'écouter, il n'y a pas de dialogue possible.
Un débat légitime requiert des voix diverses, et non un monologue destiné à renforcer un récit biaisé. Appeler cela un débat est un non-sens ; ce qui a été mis en place ici est une simulation sans équilibre ni représentativité.
Un forum qui se présente comme inclusif, mais qui ne fait qu'amplifier une version intéressée, est tout sauf démocratique.
Ils parlent des droits de l'homme tout en gardant le silence sur Guantánamo, Gaza ou le traitement des migrants et des minorités. Leur préoccupation pour Cuba n'est pas humanitaire : elle est géopolitique. Ils ne défendent pas des droits, ils défendent des intérêts.
Il ne s'agit pas de Cuba, mais de ce qu'elle représente : la souveraineté, la dignité et un projet qui ne s'agenouille pas. C'est pourquoi elle est attaquée, non pas à cause de ses erreurs, mais à cause de son exemple.
Une réunion qui applaudit les sanctions économiques, qui nie l'impact dévastateur du blocus américain et qui criminalise la résistance d'un peuple n'est pas un espace éthique. C'est un acte de complicité dans la punition collective.
Ces réunions font partie du siège. Il ne suffit pas d'isoler Cuba économiquement : ils veulent aussi l'isoler culturellement et symboliquement. Ils veulent que le monde oublie ce que Cuba signifie.
Si la démocratie implique la pluralité, pourquoi la pluralité des modèles n'est-elle pas tolérée ? Pourquoi ceux qui choisissent une voie différente sont-ils si violemment attaqués ? Ce n'est pas de la démocratie, c'est de l'imposition
La vérité ne peut pas être sélectionnée par commodité. Si vous voulez parler de Cuba, faites-le honnêtement : dites aussi ce qu'elle a accompli, ce qu'elle défend et ce à quoi elle résiste.
Rien de démocratique ne peut émerger d'un processus vicié et excluant dès le départ. La grossièreté de ce spectacle ne fait que confirmer que ce n'est pas la vérité qui est recherchée, mais la manipulation.
Le peuple cubain décide de son destin avec dignité et souveraineté, pas sous la tutelle d'agendas étrangers déguisés en débat.
Bruxelles, le 8 avril 2025
(EmbaCuba Bélgica)