« Les cloches qui sonnent aujourd'hui pour ceux qui meurent de faim chaque jour sonneront demain pour l'humanité tout entière si elle n'a pas voulu, n’a pas su ou n’a pas pu être suffisamment sage pour se sauver elle-même », déclara le commandant en chef Fidel Castro Ruz lors du Sommet mondial sur l'alimentation en 1996.
C'est ce qu'a rappelé le 13 octobre le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, lors du Forum mondial sur l'alimentation, auquel Cuba a participé virtuellement.
À cet égard, le dirigeant cubain a déclaré que Fidel avait accordé à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dès sa création, une « grande importance », tout en insistant sur « son engagement constant en tant que promoteur de la solidarité et de la fraternité entre les peuples pour l'éradication de la faim et de la pauvreté ».
C'est précisément en 1978 qu'une représentation de la FAO a été officiellement établie sur l'Île, ce qui a marqué le début d'une coopération essentielle pour renforcer la sécurité alimentaire et le développement rural durable.
Dans un contexte marqué par les guerres, le changement climatique et les écarts toujours plus grands entre les nantis et les démunis, entre les ultra-riches et les plus pauvres, les affamés, les parias du marché à l'ère néolibérale, le défi consiste, a-t-il dit, à « parvenir à un monde sans faim ni malnutrition, où l'alimentation et l'agriculture contribueront à améliorer durablement le niveau de vie de tous ».
À cet égard, il a souligné que la Grande Île des Antilles a mis ses capacités et son expérience au service de la coopération Sud-Sud, en même temps qu’elle a bénéficié du soutien de la FAO pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques visant à transformer les systèmes alimentaires locaux, notamment la loi sur la Souveraineté alimentaire et la Sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que d'autres politiques et réglementations. En 2025, avec le soutien de la FAO, 13 projets couvrant 59 municipalités seront mis en œuvre à Cuba, a-t-il souligné.
Cette rencontre a été l'occasion de saluer le travail de cet organisme aux côtés de Cuba « afin de parvenir à une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure, sans laisser personne à l’abandon. Avec la FAO, nous continuons à consolider nos objectifs essentiels dans le pays, afin de progresser vers des systèmes agroalimentaires plus efficients, inclusifs, résilients et durables », a-t-il déclaré.
À l'occasion du 80e anniversaire de cet organisme, Diaz-Canel a qualifié la FAO d’acteur clé du soutien apporté au pays dans la transformation des systèmes agroalimentaires, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité. Il a également souligné son rôle dans la promotion de l'autonomisation des femmes et des jeunes en milieu rural.
Par ailleurs, il a évoqué la stratégie de l'empire, qui consiste à recourir à des mesures coercitives unilatérales, telles que le blocus, pour soumettre le peuple cubain par la faim et la misère, de même qu’il emploie d'autres méthodes génocidaires à Gaza, où la famine est une constante depuis deux ans. Enfin, il a salué le mérite de ceux qui travaillent au sein de l'organisation pour éradiquer la famine de la planète.