Déclaration de Cuba au Segment de haut niveau de la Conférence du Désarmement, 24 février 2025

Monsieur le Président :

En 2025, les Nations Unies célèbrent leur 80ème anniversaire. Cette date importante est marquée par une crise mondiale multidimensionnelle qui dépasse la capacité de réponse de l'organisation et affaiblit le multilatéralisme. Les pratiques hégémoniques, la domination, la coercition et les discours belliqueux, interventionnistes et interventionnistes se multiplient, tandis que des millions d'êtres humains sont exposés aux effets de la pauvreté, de la guerre et de la course aux armements.

Malgré l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, attendu depuis longtemps et exigé par la quasi-totalité de la communauté internationale, le peuple palestinien continue d'être victime de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, d'un régime d'apartheid et d'une punition collective de la part d'Israël, la puissance occupante, depuis plus de 75 ans.

Rien qu'au cours des 15 derniers mois de ce génocide, Israël a causé la mort de plus de 47 000 Palestiniens. Depuis le début de l'escalade, plus de 13 000 enfants et 7 000 femmes ont été victimes de violences à Gaza. 

Cette injustice monumentale a bénéficié de la complicité et du soutien financier, politique, militaire et logistique du gouvernement des États-Unis, qui propose aujourd'hui de forcer les Palestiniens à quitter leur terre, avec l'objectif clair de l'usurper indéfiniment. Une telle affirmation est inacceptable. Ce même gouvernement qui impose des mesures coercitives unilatérales criminelles, telles que le blocus économique, commercial et financier contre Cuba, qui dure maintenant depuis plus de 65 ans, et qui dresse des listes fallacieuses et arbitraires de pays qui seraient des sponsors du terrorisme.

Monsieur le Président :

Des ressources substantielles indispensables au développement durable de nos peuples continuent d'être consacrées à la course aux armements. Les dépenses militaires mondiales, encouragées par la rhétorique belliciste des États-Unis, ont augmenté pour la neuvième année consécutive, et ont dépassé les 2 400 milliards de dollars en 2023.

Le danger imminent d'une répétition des bombardements nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki subsistera tant que toutes les armes nucléaires ne seront pas éliminées de manière transparente, complète, irréversible et vérifiable.

Inspirée par la proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de Paix, notre région a fait du désarmement nucléaire une priorité.

Cuba réitère son appel aux États membres de la Conférence du Désarmement à adhérer au Traité sur L'interdiction des Armes Nucléaires (TNP). Notre position se fonde sur la pensée humaniste du Commandant en Chef Fidel Castro, combattant infatigable du désarmement nucléaire, qui a déclaré : "Dans une guerre nucléaire, le dommage collatéral serait la vie de l'humanité".

Monsieur le Président :

La Conférence du Désarmement doit mettre de côté les débats rhétoriques et remplir son mandat. L'adoption d'un instrument juridiquement contraignant pour prévenir et interdire une course aux armements dans l'espace, et d'un autre pour fournir des garanties de sécurité aux États non dotés d'armes nucléaires, constituerait un premier pas important.

Libérons les générations futures du fléau de la guerre. Faisons prévaloir le droit des peuples à la paix, au développement et à la justice.

Je vous remercie de votre attention.

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