Paris, 25 juin (Presse latine) Les élèves de l’École Nationale de Musique de Cuba ont fait sensation aujourd’hui avec leur talent à l’inauguration du Festival des Caraïbes d’Enghien-les-Bains, localité de la Région parisienne, où le Son a inventé une soirée pour le souvenir.
Les émotions sont arrivées en série au Centre des Arts (CDA) de la ville pittoresque pour le début de quatre jours de concerts, conférences et cours de danse avec le protagonisme de l’île, bien que cette fois-ci les organisateurs ont le Brésil comme invité d’honneur.
Dans la première proposition, des étudiants de l’École de Musique et de Danse d’Enghien-les-Bains ont rendu hommage aux racines musicales africaines, puis ont partagé la scène avec les visiteurs cubains dans un court périple jazz qui a captivé le public dans l’installation remplie.
La surprise de l’auditoire fut grande lorsque le directeur du CDA, Dominique Roland, déclara que les adolescents français et antillais avaient à peine répété ensemble la veille.
Extravagance de passion, d’harmonie et de synchronisme ont mis un beau sceau au spectacle, celui d’un pont d’amitié et d’amour qui à chaque seconde de la performance conjointe a dévoré des kilomètres et des kilomètres du bleu qui sépare les deux pays.
Le public a applaudi sans se soucier d’identifier l’origine des artistes prometteurs, fusionnés dans une complicité qui a également célébré les directeurs des écoles, le local, Philippe Basque, et le visiteur, Daniel Pérez.
Pour la clôture de la soirée, le Septet de l’École Nationale de Musique de Cuba a fait appel au Son, genre populaire musicien-danseur porteur de l’identité des plus grandes Antilles et candidat à intégrer le Patrimoine Immatériel de l’Humanité régi par l’Unesco.
Après l’incomparable Chan Chan de Compay Segundo, les sièges du théâtre ont commencé à être vides parce que ses habitants cherchaient un espace pour danser près de la scène, et ils y sont restés jusqu’au bout.
Lágrimas negras, de Miguel Matamoros; El Guararey de Pastora, de Roberto Baute; Échale salsita, d’Ignacio Piñeiro; El Cuarto de Tula, de Sergio González, et A Bayamo en voiture, d’Adalberto Álvarez, ont résonné dans la salle, preuve du bois des virtuoses des jeunes musiciens.
Le directeur du CDA a remercié les autorités d’Enghien-les-Bains, l’infatigable promoteur culturel Carmen Mayans et tous ceux qui ont rendu possible la nouvelle proposition d’un Centre avec plus de deux décennies de liens culturels avec Cuba, et plus de temps encore consacré à jeter des ponts entre les peuples et leur peuple.
L’invitée spéciale de la soirée était la présidente de l’Institut cubain de musique, Indira Fajardo, qui a remercié les organisateurs du Festival des Caraïbes pour l’opportunité de présenter le talent des musiciens de l’île.
Le Jazz et le Son n’étaient pas les seules propositions de la journée inaugurale de l’événement, où les danseurs professionnels Yalily Rodriguez et Iván Martinez ont offert un espace pour la danse à la cubaine et l’Office du tourisme de l’ambassade de Cuba en France a installé un stand avec des informations sur la destination attrayante.
Le festival se terminera samedi par une autre présentation du Septet de l’École Nationale de Musique du pays caribéen et le concert attendu, sur la scène flottante du lac d’Enghien-les-Bains, du groupe Havana D’Primera, dirigé par le virtuose trompettiste et chanteur Alexander Abreu, a remporté plusieurs prix, y compris le Latin Grammy.