Nous remercions également le ministre des affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela, Yván Gil, pour son intervention.
Dans le contexte international actuel, il est nécessaire de réfléchir à l'Organisation des Nations Unies que nous avons bâtie et qui célèbre cette année son 80ᵉ anniversaire.
L'aspiration à maintenir de la paix, qui a guidé la création de l'Organisation, reste un défi. Les tensions augmentent, les menaces à la sécurité internationale et les tentatives d'imposer de nouvelles formes de domination se multiplient.
Des milliards de dollars continuent d'être gaspillés dans la course aux armements, et de moins en moins de ressources sont allouées aux centaines de millions de personnes qui souffrent de la faim et de la pauvreté. Parallèlement la possibilité de combler le fossé croissant dans la répartition des richesses s’éloignent de plus en plus.
Le multilatéralisme est progressivement affaibli et le rôle des organisations internationales est ignoré et menacé par des conditionnalités et des réductions de financement.
L'actuelle administration américaine a montré son mépris pour le système multilatéral et ses institutions. Son retrait de l'Accord de Paris sur le changement climatique, de l'Organisation Mondiale de la Santé, du Conseil des Droits de L'homme et la suspension du financement de l'Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) sont des exemples récents de ce comportement.
En approuvant le génocide du peuple palestinien, le gouvernement américain ratifie son soutien à la philosophie de la guerre et de la dépossession. Ses projets d'occupation de Gaza et de déplacement de sa population représentent une escalade du nettoyage ethnique en violation flagrante du droit international.
L'inaction du Conseil de sécurité face à ces développements nuit à la crédibilité des Nations Unies.
Je propose que le Groupe des Amis de la Charte intervienne lors de la prochaine Conférence des Hautes Parties Contractantes à la Quatrième Convention de Genève pour dénoncer les violations flagrantes du droit international humanitaire commises par la puissance occupante dans les territoires palestiniens occupés.
Avec les plans de domination annoncés par la nouvelle administration à l'égard de notre région, les Etats-Unis entendent lancer une nouvelle offensive impérialiste contre les peuples de Notre Amérique, s'appuyant sur l'archaïque et interventionniste Doctrine Monroe.
Nous rejetons la décision, annoncée le 20 janvier, de réinscrire Cuba sur la liste arbitraire et unilatérale des États qui soutiennent prétendument le terrorisme, quelques jours seulement après que l'administration précédente en ait décidé autrement. Cette mesure confirme le discrédit de la liste susmentionnée, ignore la demande constante des voix internationales, y compris celle de ce groupe d'amis, et cherche à renforcer encore davantage les effets du blocus contre Cuba.
Nous encourageons les membres du Groupe des Amis à continuer à dénoncer la nouvelle attaque impérialiste dangereuse contre notre région.
Excellences :
Je voudrais conclure en saluant le Venezuela, dont la coordination efficace a guidé notre travail depuis sa création. Nous saluons également la possibilité d'ajouter de nouveaux membres au Groupe.
Nous soutenons le plan de travail pour cette année.
Cuba continuera à défendre, avec fermeté et cohérence, la Charte des Nations Unies et le Droit International, et restera attaché aux postulats de la Proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de Paix.
Je vous remercie de votre attention.
(Cubaminrex)