Discours du Président de la République de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, lors de la session « Environnement, COP30 et santé mondiale », du XVIIe Sommet des BRICS

pdc

Monsieur le Président Lula,

Félicitations pour l’organisation et le succès de ce Sommet des BRICS.

Excellences,

Très bientôt, le Brésil réunira à nouveau les peuples et les gouvernements du monde pour débattre et parvenir à des accords sur des questions fondamentales pour la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

La prochaine COP30, qui se tiendra à Belém, en Amazonie, devra envoyer un message clair et urgent sur la nécessité de protéger cet écosystème vital pour l’équilibre climatique mondial, parmi de nombreux autres défis colossaux auxquels sont confrontés les pays en développement.

Les discussions environnementales n’avancent ni dans le sens ni à la vitesse nécessaires. Les sociétés opulentes résistent à changer leurs modes de production et de consommation, insoutenables et irrationnels. Les solutions sont différées, des engagements minimaux sont pris, et la volonté politique fait défaut chez ceux qui devraient le plus contribuer à résoudre la crise environnementale.

Les défis en matière de santé mondiale ne sont pas moins complexes. Les écarts entre les pays et les populations, les inégalités d’accès aux services de santé, au matériel sanitaire et aux technologies, ainsi que l’imposition de mesures coercitives unilatérales, excluent des dizaines de millions d’êtres humains du droit fondamental à la santé.

Nous sommes convaincus que la solution à ces problèmes passe par la mise en œuvre des principes qui nous ont conduits jusqu’ici, y compris ceux contenus dans la Déclaration historique de Rio de 1992.

Le principe des “responsabilités communes mais différenciées” mérite une mention spéciale. Il résulte d’un processus de prise de conscience historique quant aux obligations de cette élite hégémonique envers les peuples exploités. Il ne s’agit pas d’un simple principe environnemental, mais du fondement sur lequel doit reposer la coopération internationale pour le développement durable.

Engagée à honorer ses obligations, Cuba a présenté en février sa Contribution Déterminée au niveau National 3.0, qui contient des actions spécifiques d’adaptation – priorité pour notre pays insulaire en développement –, notamment des mesures issues de politiques sectorielles dans les programmes de santé, ainsi que le renforcement des systèmes de surveillance et d’alerte précoce dans ce domaine.

Depuis plus de 60 ans, notre nation mène une politique de coopération et de formation de professionnels de la santé pour le Tiers-Monde. Au cours des deux dernières décennies, le contingent médical Henry Reeve est intervenu de manière exemplaire dans les zones sinistrées. Mais ces efforts solidaires d’une petite nation soumise au blocus, au lieu d’être récompensés et reconnus, sont honteusement persécutés par la plus grande puissance économique mondiale.

Chers collègues,

Le groupe BRICS nous offre une alternative pour transformer le statu quo hérité de siècles d’exploitation coloniale, de paradigmes de domination et d’institutions archaïques qui consolident le pouvoir économique des élites mondiales, lesquelles affichent aujourd’hui sans ambages une philosophie fasciste et sont complices du génocide sioniste contre le peuple palestinien.

Unissons-nous pour promouvoir le nouvel ordre international que nous souhaitons et méritons : un ordre garantissant la paix, le bien commun et la prospérité des peuples ; permettant à tous les pays d’exercer leur droit au développement, en harmonie avec la nature. Un ordre international fondé sur la solidarité, la coopération et l’intégration, afin d’affronter les menaces et défis mondiaux, y compris la crise environnementale, et de promouvoir des solutions concrètes pour éradiquer la faim, la pauvreté et les maladies. Mais il ne suffit pas de le souhaiter. Il faut se battre pour cela.

« Demain il sera trop tard. » Cet avertissement lancé au monde il y a 33 ans par le Commandant en Chef Fidel Castro Ruz dans son discours historique au Sommet de Rio de 1992 résonne encore à chaque sommet consacré à ces sujets, alors que l’urgence d’agir ne cesse de croître. Cuba n’a cessé de travailler à apporter des réponses. Et les BRICS peuvent compter sur elle.

Plein succès à la COP30 !

Merci beaucoup

(EmbaCuba Bélgica)

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