Cher général d'armée Raúl Castro Ruz, leader de la révolution cubaine ;
Cher peuple de Cuba ;
Chers Havanais ;
Compatriotes :
L'actuelle administration américaine, à qui il reste aujourd'hui exactement un mois à la Maison Blanche, n'a rien fait pour s'éloigner de la ligne de blocus renforcée et d'asphyxie économique de Cuba laissée en héritage par l'administration républicaine qui revient en janvier dans le Bureau Ovale.
Avec l'application des 243 mesures additionnelles et le maintien de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, Biden s'est conformé de manière disciplinée et cruelle à la politique que Trump a approuvée pendant son mandat.
Ces dernières semaines et ces derniers jours, de nombreuses déclarations de personnalités américaines et d'autres parties du monde ont exigé que Biden fasse usage de son pouvoir pour au moins retirer le nom d'une nation qui n'aurait jamais dû figurer sur cette liste fallacieuse.
Désigner Cuba comme un État supposé parrainer le terrorisme est pour le moins faux et immoral, d'où que vienne l'accusation, mais c'est doublement le cas lorsque l'accusation vient du territoire américain, où des groupes paramilitaires s'entraînent en ce moment même à organiser, promouvoir et financer des actions terroristes contre les structures sociales et économiques de Cuba.
Ils sont basés dans le sud de la Floride et ne se cachent pas pour s'entraîner. Ils le font publiquement, au vu et au su de tous et avec la protection des autorités locales, même en violation de leurs propres lois et des traités internationaux.
C'est ainsi qu'ils ont agi pendant de nombreuses années, abritant sur leur territoire des terroristes avoués de ce continent, tels que Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, les cerveaux de l'abominable crime de la Barbade, qui sont néanmoins morts en paix aux États-Unis sans jamais avoir payé pour leurs crimes.
Sachant cela, aucun gouvernement américain ne peut classer Cuba comme un État terroriste.
Le gouvernement américain actuel en est parfaitement conscient. Le secrétaire d'État, Antony Blinken, l'a reconnu en mai dernier lorsqu'il a déclaré aux médias que rien ne justifiait le maintien de Cuba sur la liste.
Ils le reconnaissent mais n'agissent pas, car la politique américaine à l'égard de Cuba a été détournée il y a plus de six décennies par un bastion mafieux de Batista, basé dans le sud de la Floride, et avant lequel ils ont fait preuve de faiblesse lorsqu'il s'agissait d'agir de manière cohérente à l'égard de notre pays.
Le maintien de Cuba sur cette liste et le renforcement de la politique de blocus sont des actions impitoyables à l'égard du peuple cubain qui doivent cesser maintenant !
Lorsque notre commerce international est persécuté et que les transactions financières sont empêchées, le peuple cubain est privé de nourriture, de médicaments, de carburant, de biens, de fournitures et de marchandises essentiels à sa survie.
Lorsque l'on met des obstacles à nos exportations ou que l'on persécute et pénalise les relations avec nos entreprises, on prive le pays de devises étrangères indispensables à son développement et au financement de son projet de justice sociale.
Lorsque l'on empêche l'acquisition de services en ligne ou que l'on restreint les échanges universitaires et scientifiques, on porte un coup à une nation qui cherche à se développer et à avancer avec ses propres talents et ses propres efforts, au milieu d'un monde de plus en plus interconnecté.
Lorsqu'un peuple se voit refuser l'accès à l'oxygène médical en pleine pandémie, et que même d'autres pays ou entreprises étrangères qui peuvent le faire sont intimidés, c'est criminel.
C'est la lutte quotidienne dans laquelle Cuba, son peuple et son gouvernement s'efforcent de s'en sortir.
La tentative des États-Unis de lacérer la dignité de ce peuple, au moyen de la matraque, a été anéantie aujourd'hui par ce rassemblement et cette marche des combattants, qui montrent à quel point l'honneur de notre patrie est encore élevé (applaudissements).
Depuis que nous avons lancé l'appel à cette marche, les chantres de la haine anti-cubaine crient hystériquement à l'échec, appellent au boycott et mentent sur leurs motivations.
Comme ils connaissent mal le peuple cubain, comme ils sous-estiment encore nos convictions patriotiques et révolutionnaires !
D'autres porte-parole du gouvernement américain et de la mafia anti-cubaine du sud de la Floride ont insisté pour empoisonner les réseaux avec l'idée fausse qu'il s'agissait d'une marche anti-américaine.
Nous ne professons pas le moindre sentiment de haine ou d'animosité à l'égard du peuple américain. A l'égard des nobles citoyens de ce pays tout notre respect, et notre main toujours tendue pour renforcer les liens de fraternité entre les deux peuples.
C'est la même main que nous avons tendue à tous les gouvernements des États-Unis, depuis le triomphe de la Révolution jusqu'à aujourd'hui, toujours dans le cadre d'une relation sérieuse, respectueuse et égale.
Mais si les États-Unis persistent dans leur volonté de saper notre souveraineté, notre indépendance, notre socialisme, ils ne trouveront que rébellion et intransigeance (Applaudissements).
Tous les gouvernements qui ont essayé ont été dépassés par la révolution cubaine et continueront à l'être.
Ce sera une marche, oui, une marche très anti-impérialiste ! Contre l'impérialisme américain et sa tentative de s'imposer à Cuba par la force ou la séduction, nous marcherons maintenant et toujours (Applaudissements).
Nous marchons maintenant pour dire au gouvernement des États-Unis : « Laissez le peuple cubain vivre en paix !
A bas l'ingérence (Exclamations « A bas ! ») !
A bas le blocus (Exclamations « A bas ! ») !
A bas les mesures coercitives unilatérales contre Cuba (Exclamations « A bas ! »)
À bas l'inscription de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme (cris de « À bas »).
À bas le génocide contre le peuple cubain (Exclamations : « À bas ! »)
Le socialisme ou la mort !
La patrie ou la mort !
Nous vaincrons ! (Exclamations : « Nous vaincrons ! »)
(Applaudissements.)