Paris, le 9 juillet 2025. La Délégation permanente de Cuba auprès de l’UNESCO a dénoncé, lors de la 47e session du Comité du patrimoine mondial, les effets du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis à Cuba, qui constitue un obstacle majeur à la gestion, à la conservation et à la restauration du patrimoine culturel et naturel du pays.
Lors de son intervention sur les défis mondiaux liés à la protection du patrimoine, Laura Alvarez Delgado, Chargée d’affaires a.i. de la Délégation permanente de Cuba auprès de l’UNESCO, a souligné que, malgré les avancées enregistrées dans les politiques nationales, le blocus entrave gravement la mise en œuvre de projets, l’acquisition de matériaux et de technologies spécialisées, ainsi que l’accès aux financements et à la coopération internationale. La représentante cubaine a déclaré :
« Cuba a mis en œuvre des politiques de gestion de ses centres historiques et de ses parcs nationaux qui articulent la protection du patrimoine avec le développement durable ; cependant, ces efforts sont gravement affectés par le blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis, qui limite l’accès aux ressources et technologies indispensables à la protection et à la restauration de notre patrimoine »,
Mme Álvarez Delgado a également souligné que les restrictions imposées entravent non seulement le travail de conservation à l’intérieur du pays, mais aussi les échanges académiques et la coopération technique avec les institutions internationales, aggravant ainsi les défis auxquels sont confrontés de nombreux pays en développement face au changement climatique, aux conflits armés et au manque de capacités locales.
La délégation cubaine a par ailleurs mis en garde contre les graves conséquences des blocus, sanctions et agressions unilatérales qui violent le droit international et les principes de la Charte des Nations Unies, réitérant sa condamnation du génocide contre le peuple palestinien à Gaza et de l’agression contre la République islamique d’Iran, qui mettent également en péril leur patrimoine culturel et naturel.
Cuba a réaffirmé son engagement envers les principes de la Convention de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, et a réitéré sa volonté de poursuivre sa coopération avec l’UNESCO et les États parties afin de promouvoir des solutions solidaires et durables pour la sauvegarde du patrimoine commun de l’humanité.
