La dénonciation du blocus au centre de la revendication de Cuba pour des garanties de connectivité lors des réunions des Parties à la Convention de 2005

Paris, 20 juin. Lors des débats relatifs à l’adoption du Règlement intérieur de la Conférence des Parties à la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, la délégation cubaine a souligné l’importance de garantir la participation pleine et entière de toutes les Parties, en particulier dans des circonstances exceptionnelles où les réunions ne peuvent se tenir que par voie virtuelle.

Au nom de la délégation cubaine, la Troisième Secrétaire Laura Alvarez Delgado a exprimé la vive préoccupation de Cuba face à des scénarios où la participation virtuelle devient l’unique moyen de représentation de nos pays dans les forums multilatéraux. Une telle situation, a-t-elle expliqué, affecterait particulièrement les pays en développement, les Pays les Moins Avancés (PMA) et les Petits États Insulaires en Développement, dont les limitations structurelles en matière de connectivité sont au cœur de la fracture numérique actuelle.

« Il s’agit d’une préoccupation légitime et persistante dans un contexte d’inégalités numériques qui marginalise des régions entières et freine l’inclusion réelle de communautés vulnérables », a déclaré Laura Alvarez Delgado. Elle a également souligné : « Dans les forums internationaux de discussion ou les processus décisionnels intergouvernementaux comme celui qui nous occupe, nous ne pouvons pas nous permettre que quiconque soit laissé pour compte ».

L’argument cubain a été renforcé par une dénonciation claire des conséquences du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis contre Cuba, qui entrave sérieusement l’accès du pays à des plateformes technologiques de base nécessaires à la participation virtuelle. « À titre d’exemple concret, notre pays, victime d’un blocus injuste et prolongé, rencontre des difficultés d’accès à des plateformes pourtant couramment utilisées par d’autres États, telles que Zoom, régulièrement employée même par cette Organisation elle-même », a indiqué la représentante cubaine.

La délégation de Cuba a insisté sur le fait que, au-delà des mesures techniques d’atténuation, il est indispensable que les documents directeurs comportent une obligation explicite de garantir la participation effective de toutes les Parties, sans exclusions dues à des barrières technologiques ni à des mesures coercitives unilatérales telles que le blocus.

L’amendement proposé par Cuba a été accepté par consensus, avec le soutien de M. Ernesto Ottone Ramírez, Sous-Directeur général pour la culture de l’UNESCO, ce qui constitue un précédent positif pour l’élaboration de règlements plus inclusifs lors des Conférences des Parties aux Conventions du secteur de la culture de l’UNESCO.

Cuba se félicite de ce résultat et réaffirme son engagement en faveur de l’équité, de l’inclusion et de la diversité — des principes qui ne peuvent être pleinement réalisés que si l’on élimine les obstacles structurels et politiques tels que le blocus.

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