Paris, 20 oct (Prensa Latina) Le poète national cubain Nicolás Guillén (1902-1989) a été honoré aujourd'hui au Grand Hôtel Saint Michel à Paris, le même hôtel qui l'avait accueilli dans les années 1950, à l'occasion de la Journée de la culture cubaine.
Lors d'une rencontre chargée de symboles et sous le charme de ses poèmes récités en espagnol et en français, le grand porteur de l'identité de l'île s'est à nouveau senti présent dans l'installation située au cœur du pittoresque Quartier latin, au terme de journées qui ont évoqué la richesse culturelle de la nation antillaise.
Tengo, Guitarra en duelo mayor, Bomba atómica et d'autres compositions littéraires de Guillén ont permis de rappeler la vie et l'œuvre de l'intellectuel, considéré comme un homme d'avant-garde, tant dans l'art des mots qu'en politique, en raison de son militantisme révolutionnaire.
Les poètes français Francis Combes et Jean Portante, ainsi que la professeure d'université Sandra Hernández, spécialiste de la carrière de Guillén, ont partagé leurs connaissances et leur expérience pour l'hommage rendu dans la Ville Lumière au promoteur du noir et du mulâtre.C'est une figure de la poésie cubaine, latino-américaine et universelle, capable de combiner la vitalité qui vient de l'Afrique et de l'héritage espagnol, dans un métissage typique des couleurs de Cuba, a commenté Combes, qui a également célébré la force du message du natif de Camagüey.
En ce sens, il a souligné ses dénonciations de l'impérialisme et du racisme, ainsi que sa capacité à refléter l'amour.
Guillén est l'un de ces poètes que nous considérons comme nécessaires, a-t-il déclaré lors de l'événement auquel assistait l'ambassadeur de l'île en France, Otto Vaillant.
Des moments d'émotion particulière ont été vécus lorsque l'on a entendu le poète national réciter sa composition emblématique Balada de los dos abuelos, et lorsque la chanteuse et artiste Gretel Cazón a interprété De qué callada manera, accompagnée par les personnes présentes.
Cet hommage a mis fin aux journées consacrées à la culture de la plus grande des Antilles en France, qui comprenaient, entre autres activités, l'exposition "Disonancias, márgenes y fisuras. Rétrospective de la gravure cubaine" et un concert de Cazón à la Maison de l'Amérique latine à Paris.