L'unité anti-impérialiste est la tactique et la stratégie de la victoire

La Déclaration finale confirme l'engagement de soutenir la Déclaration de solidarité avec Cuba adoptée lors de cette rencontre, par des « actions permanentes, intensives et systématiques à fort impact médiatique contre l'escalade agressive de l'impérialisme yankee, dans le cadre de la campagne internationale Mains hors de Cuba ».

L’APRÈS-MIDI du 3 novembre à La Havane a été une séance de clôture passionnante de la Rencontre anti-impérialiste de solidarité, pour la démocratie et contre le néolibéralisme, à laquelle ont assisté le général d’armée Raul Castro Ruz, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba, et Miguel Diaz-Canel Bermudez, président de la République de Cuba.

Des slogans et des applaudissements ont également salué la présence de Nicolas Maduro Moros, président de la République bolivarienne du Venezuela ; Esteban Lazo Hernandez, président de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire et du Conseil d'État et José Ramon Machado Ventura, Deuxième secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba ; entre autres personnalités politiques, ainsi que des représentants de 789 organisations du mouvement social et populaire ; de solidarité ; de réseaux, plateformes et articulations régionales et mondiales ; de partis politiques, des parlementaires, des religieux et des intellectuels de 86 pays qui s’étaient donné rendez-vous dans la capitale cubaine.

L'héritage de Simon Bolivar, José Marti, Fidel Castro, Hugo Chavez et d'autres hommes illustres de l'histoire de Notre Amérique, en tant que défenseurs de justes causes dans la région et dans le monde, était également présent. Car ce forum de La Havane est devenu un support solide aux luttes des peuples contre le néolibéralisme, pour l’instauration d'un nouveau modèle de société en faveur des opprimés et pour la construction d'un monde meilleur possible, de plus en plus nécessaire et urgent.

« Et un jour, nous ne serons plus séparés par les origines ethniques, le chauvinisme national, les frontières, les rivières, les mers, les océans ou les distances. Avant tout, nous serons des êtres humains appelés à vivre inévitablement dans un monde globalisé mais vraiment juste, solidaire et pacifique. Ce jour-là, nous devons le gagner en luttant », devait déclarer le leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, lors de la première séance de travail du 12e Sommet du Mouvement des pays non-alignés, à Durban, Afrique du Sud.

Cette phrase du commandant en chef conserve toute son actualité aujourd’hui. En ce sens, l'événement a confirmé que les forces progressistes et les mouvements sociaux sont vigilants et déterminés à agir dans les nouvelles batailles à venir.

MESSAGE ÉMOUVANT DU RÉSEAU BRÉSILIEN POUR LA DÉFENSE DE L'HUMANITÉ

Au cours de la séance de clôture, les premiers à faire entendre leurs voix ont été les membres du Réseau brésilien en défense de l'humanité, dont l'ancien président et leader du Parti du travail brésilien (PT), Luiz Inacio Lula da Silva.

Dans son message adressé à la Rencontre, ils ont souligné le devoir de toutes les personnes attachées à la démocratie, à la souveraineté des peuples, à la lutte contre le néolibéralisme et contre le blocus pervers imposé par les États-Unis à Cuba depuis plus d'un demi-siècle.

« La Révolution cubaine est la preuve vivante que la période où les idées jouent un rôle singulier dans l'histoire n'est pas terminée (...). Nous réaffirmons que tant qu'il y aura un Brésilien qui défend l'humanité, il restera engagé envers le pays qui a prouvé qu'il est possible d'être libre et souverain », ont souligné Lula da Silva, Leonardo Boff, Fernando Morais, Marilia Guimaraes et d’autres membres du Réseau, en solidarité avec notre pays.

« QUICONQUE SE LÈVE AUJOURD'HUI AVEC CUBA SE LÈVE POUR TOUS LES TEMPS »

Gail Walker, la fille du Révérend Lucius Walker et directrice exécutive de la Fondation interreligieuse pour l’organisation communautaire (IFCO), à laquelle appartient la Caravane Pasteurs pour la Paix, a lu la Déclaration de solidarité avec la Révolution cubaine.

Les participants ont réaffirmé que l'hostilité du gouvernement des États-Unis contre Cuba, l'intensification du blocus et l'application de la Loi Helms-Burton, ainsi que les sanctions supplémentaires imposées par Washington constituent le principal obstacle au développement socio-économique de la nation cubaine, une attaque contre sa souveraineté et une violation flagrante des principes du Droit international.

« Nous, les peuples du monde, avons besoin de l'exemple de Cuba, si bien que nous prenons l'engagement de la défendre contre les attaques de l'impérialisme yankee et de la soutenir dans la réalisation de ses grandes aspirations à construire une nation prospère et durable, en faisant nôtre la maxime de José Marti, le Héros national cubain, selon laquelle : "Quiconque se lève aujourd'hui avec Cuba se lève pour tous les temps". »

Inspirés également par l'héritage de Fidel et par les plus de 150 ans de lutte, de résistance et de victoire de notre Patrie, les plus de 1 300 délégués ont collectivement exigé la levée du blocus génocidaire et condamné l'application de la Loi Helms-Burton ; appuyé le projet de Résolution intitulé « Nécessité de lever la blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d'Amérique », qui a été de nouveau présenté à l'Assemblée générale des Nations Unies les 6 et 7 novembre, et réclamé la restitution à Cuba du territoire illégalement occupé par les États-Unis à la base navale de Guantanamo.

Ils ont aussi rejeté les agressions croissantes du gouvernement des États-Unis et de leurs alliés contre le programme de coopération médicale cubain, exigé la cessation des programmes de subversion contre Cuba et sont convenus de révéler la vérité sur notre pays face aux campagnes diffamatoires des médias financées par le gouvernement des États-Unis. Ils ont également rappelé que Cuba est un pays sûr, pacifique et sain pour les Cubains, les étrangers, les diplomates accrédités et les millions de personnes qui y viennent chaque année, y compris les citoyens étasuniens.

DEPUIS L’ÎLE DE LA LIBERTÉ ET DE L’UNITÉ, DES LUTTES ET DES ESPOIRS PARTAGÉS

Rodolfo Machaca, membre depuis 12 ans de la Confédération syndicale unique des travailleurs et des paysans de Bolivie et membre de la Direction du Mouvement vers le Socialisme (MAS), et Maria de Lourdes Santiago, vice-présidente du Parti indépendantiste de Porto Rico, ont donné lecture de la déclaration finale de la rencontre.

« Des temps d'espoir se profilent. L'unité est vitale et constitue un devoir, la mobilisation est un appel à l'ordre, l'organisation populaire est une tâche imminente et l'intégration est une stratégie qui nous mènera à la victoire », est-il dit dans le préambule.

Le document confirme l'engagement de soutenir la Déclaration de solidarité avec Cuba adoptée lors de cette réunion, par des « actions permanentes, intensives et systématiques à fort impact médiatique contre l'escalade agressive de l'impérialisme yankee, dans le cadre de la campagne internationale Mains hors de Cuba ».

Il réaffirme et défend la validité de la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes en tant que Zone de paix et met en garde contre les graves risques liés à la décision d'activer le Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR).

Par ailleurs, les participants ont réitéré leur ferme solidarité avec la Révolution bolivarienne et chaviste au Venezuela, l'union civique et militaire de son peuple, et son président légitime Nicolas Maduro Moros, et ont lancé un appel à intensifier la mobilisation en faveur de la libération immédiate de Luiz Inacio Lula da Silva.

Les participants sont convenus de féliciter le peuple de l'État plurinational de Bolivie pour sa victoire dans le processus électoral, et le président Evo Morales pour sa réélection, de dénoncer les tentatives de coup d'État des secteurs de l'opposition bolivienne qui agissent à l’instigation des États-Unis, et de condamner les manœuvres de l’administration Trump pour déstabiliser le gouvernement du Nicaragua.

Ils ont également exigé l'indépendance de Porto Rico et exprimé leur solidarité avec les pays des Caraïbes dans leur revendication légitime de réparation pour les crimes de l'esclavage, ainsi qu'un traitement équitable et différencié dans la lutte contre le changement climatique.

La déclaration finale soutient la revendication historique du peuple argentin sur les Îles Malouines et dénonce les gouvernements qui, obéissant aux diktats de l'impérialisme yankee et adoptant les recettes du Fonds monétaire international, imposent « à feu et à sang à leurs peuples des politiques néolibérales de choc, aggravant les injustices sociales et affectant particulièrement les secteurs les plus vulnérables de la société. »

Elle défend également la décision du peuple chilien de se manifester dans les rues en rébellion pour « ouvrir les grandes avenues » et condamne la répression exercée dans ce pays et en Equateur ; elle manifeste sa réprobation du gouvernement pro-impérialiste de Jair Bolsonaro, « plié aux intérêts des États-Unis et résolu à inverser les progrès réalisés au Brésil et dans le domaine de l'intégration régionale ».

Le document soutient le droit du peuple colombien à la paix et à défendre la pleine mise en œuvre de l'accord final pour y parvenir, exprime sa solidarité avec le peuple haïtien dans sa lutte pour la justice sociale et dénonce l'ingérence de l'impérialisme dans les affaires intérieures des pays d'Afrique et du Moyen Orient.

Entre autres accords, la Déclaration félicite le peuple argentin et son président élu, Alberto Fernandez, pour leur victoire aux urnes ; elle salue le gouvernement d'Andrés Manuel Lopez Obrador au Mexique et sa contribution à l'unité dans la région ; se solidarise avec le Front élargi de l'Uruguay ; soutient la cause historique des peuples sahraoui et palestinien pour leur droit à l'autodétermination ; exige la fin des interventions impérialistes contre la Syrie, ainsi que le plein respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

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