L’Assemblée générale de l’ONU demande pour la 33eme fois consécutive la levée du blocus contre Cuba, les Etats-Unis sont de nouveau désavoués !
Aujourd’hui se déroulait à l’Assemblée Générale des Nations Unies le vote annuel de la résolution sur la « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba ».
L’administration Trump a multiplié les provocations ces derniers mois, foulant allègrement du pieds la charte des Nations Unies et le principe même de multilatéralisme. Le vote de cette résolution - à 165 voix pour 7 voix contre et 12 abstentions - demandant de mettre fin au blocus criminel et illégal rappelle une chose : les Etats-Unis sont de nouveau, et pour la 33eme fois consécutive, isolés sur la scène internationale.
Ces dernières semaines pourtant, la pression de la Maison Blanche s’est intensifiée pour faire basculer le vote de certains pays usant d’une propagande mensongère. La réinscription de Cuba sur la liste des Etats "finançant le terrorisme" en fait partie. Elle ne vise pas seulement à étrangler le peuple cubain et la révolution cubaine. Elle vise à renforcer l'emprise de l'impérialisme étatsunien sur la région des Caraïbes et d'Amérique Latine et à renforcer les relations avec les forces et les gouvernements d'extrême-droite, réactionnaires et suprémacistes qui écrasent le droit international et cherchent à étouffer toute perspective de progrès.
Le blocus quant à lui est bien réel : entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025, le blocus a causé des dommages matériels estimés à 7 556,1 millions de dollars, soit une augmentation de 49 % par rapport à la période précédente, suite aux mesures encore plus restrictives mises en place par l’administration étatsunienne.
Concrètement :
- Le coût de 2 mois de blocus équivaut aux besoins en carburants nécessaires pour satisfaire la demande en électricité du pays (1 600 000 000 USD)
- Le coût de 16 jours de blocus équivaut au financement nécessaire pour répondre aux besoins en médicaments essentiels pour le pays (environ 339 000 000 USD).
- Le coût de 14 heures de blocus équivaut au coût d'achat de l'insuline nécessaire pour répondre à la demande du pays durant un an (12 000 000 USD).
Aujourd’hui, ce sont tous les pans de l’économie et de la société qui sont touchées par les pénuries d’aliments et de médicaments et les coupures d’électricité. C’est l'ensemble de l’appareil productif du pays qui est touché. Au moment ou sévit l’ouragan Melissa, le blocus empêche par exemple l’achat du matériel nécessaire à la restauration des infrastructures et habitations. Le blocus est incontestablement, comme viennent de le rappeler les Nations Unies, une atteinte fondamentale et massive aux droits humains et à l’égalité souveraine des États à disposer d’eux-mêmes. Si le blocus n’était « qu’une excuse » pour expliquer la crise à Cuba comme voudraient le faire croire les USA, alors qu’ils le lèvent et laissent la possibilité à Cuba de montrer ce dont son système est capable !
De nouveau, le PCF se tient aux côtés du peuple cubain et de la communauté internationale pour réclamer la levée immédiate du blocus, le retrait de la liste des états finançant le terrorisme et l’intégrité territoriale du pays avec le retrait des troupes et la fermeture de la base de Guantanamo.
Le PCF réaffirme sa solidarité avec ses camarades du Parti Communiste Cubain qui luttent pour l'indépendance de Cuba et pour un avenir de progrès pour le peuple Cubain.
L’impérialisme étasunien est de nouveau en échec aujourd’hui et ce depuis 1962. Pour notre part nous continuerons à renforcer notre campagne de solidarité politique et matérielle avec Cuba. Il est plus que jamais temps que les peuples s’unissent pour construire un autre futur émancipé de l’impérialisme et du capitalisme, et en toute indépendance des Etats-Unis.
Venceremos !
