Relations diplomatiques entre Cuba et la Guinée Conakry: 65 ans de fraternité ininterrompue.

Conakry, République de Guinée. 5 septembre 2025. – Le 30 août, les relations diplomatiques établies entre la Révolution cubaine et la République de Guinée, récemment libérée du colonialisme, ont célébré leur 65e anniversaire.

En 1958, le Parti démocratique de Guinée – Rassemblement Démocratique Africain, dirigé par Ahmed Sekoú Touré, qui sera plus tard proclamé premier président et père fondateur de la République de Guinée, obtient le retrait des colons français du territoire guinéen. Presque simultanément, à Cuba, le 1er janvier 1959, la  guérilla du « 26 juillet », dirigée par le commandant en chef Fidel Castro Ruz, vainquit les forces du régime de Batista.

Avec la prévoyance des deux dirigeants, le 30 août 1960, le premier accord entre les deux nations fut signé avec l'établissement de relations diplomatiques et la visite du président guinéen Sekoú Touré fut reçue à La Havane en octobre 1960. Il serait le premier du continent africain à visiter l'île, après le triomphe de la Révolution et que le Commandant en Chef lui rendrait des années plus tard, étant la République de Guinée, le premier pays du continent africain qu'il visiterait à partir du 3 mai 1972, dans le cadre d'une tournée qui lui permettrait de visiter la Sierra Leone voisine, l'Algérie et plusieurs pays de l'Europe alors socialiste, jusqu'à son retour à La Havane de Moscou, la capitale soviétique; deux mois plus tard.

Le regretté journaliste, Luis Báez, décrirait la visite de Fidel à Sekoú Touré comme une rencontre entre Le Cheval et l'Éléphant, les noms populaires donnés à chacun d'eux dans leurs nations respectives.

De son côté, le légendaire commandant, Ernesto Che Guevara, tout en préparant ses opérations de guérilla au Congo, se rendra également en Guinée Conakry, où il rencontrera plusieurs dirigeants africains du mouvement anticolonialiste.

Dès 1960, les premiers coopérants arrivèrent, concrétisant l'accord dans les secteurs civils les plus divers. Cet accord s'ouvrirait plus tard à la coopération militaire grâce à la création d'un pont aérien reliant Alger ou Moscou à Conakry, capitale de la solidarité panafricaine. Cela permettrait la formation militaire et politique de nombreux combattants et dirigeants politiques du continent. Ce fut le prélude à l'opération « Carlota », avec la présence de troupes cubaines sur le continent et les victoires et la libération de tout le cône sud de l'Afrique. Les Cubains résidant depuis longtemps à Conakry se souviennent de la présence dans la ville du commandant Raúl Díaz Argüelles, où il occupait le poste de Conseiller Militaire, et d'autres combattants cubains en transit vers ou depuis l'Angola et la Namibie.

En 1967, la première brigade de collaborateurs sanitaires est arrivée et, quelques mois plus tard, des spécialistes du secteur de la construction ont laissé leur empreinte dans plusieurs communes de la capitale et de l'intérieur, l'une des plus importantes étant la route reliant Kissidougou à Kankan, au longue de plus de 180 kilomètres. Plus de 1 000 jeunes Guinéens ont eu l'opportunité de poursuivre des études techniques ou universitaires dans la Plus Grande des Antilles et près de 2 000 collaborateurs cubains ont offert leurs services dans ce pays africain.

Un point fort des relations bilatérales est le soutien constant du peuple et du gouvernement de Guinée Conakry à la lutte politique contre le blocus imposé à Cuba, lors de votes successifs au sein des Nations Unies et des différentes instances multilatérales où la question a été débattue.

 

EmbaCuba – Guinée Conakry / Côte d'Ivoire

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