La Secrétaire générale de la Fédération des femmes cubaines (FMC), Teresa Amarelle Boué, a donné des détails à la presse sur le 10e Congrès de cette organisation, qui aura lieu du 6 au 8 mars, quelques jours après la tenue du référendum constitutionnel
Nous sommes à la veille du référendum constitutionnel, un moment de la plus haute importance où le peuple se rendra aux urnes et soutiendra la nouvelle Constitution, a déclaré Teresa Amarelle Boué, qui est aussi membre du Bureau politique du Parti communiste de Cuba.
« C’est un honneur pour la FMC d'accompagner ce processus en même temps que la préparation de son 10e Congrès », a-t-elle ajouté.
Durant l’année 2018 jusqu’à ce jour, l'organisation a concentré ses efforts sur la formation juridique de toutes les femmes cubaines.
« Nous avons préparé du matériel éducatif, comme Femmes et Constitution à Cuba, et nous avons lancé le concours Femmes et droits, dont nous annoncerons les lauréates le 22 février prochain », a signalé Amarelle.
Cela a encouragé tout d’abord la participation des femmes à la consultation populaire sur la Constitution, qui s’est déroulée du mois d'août à novembre de l'année dernière, a-t-elle dit.
Cela a permis également aux Cubaines de comprendre la nécessité de ratifier la nouvelle Constitution lors du référendum constitutionnel du 24 février prochain, a-t-elle dit.
« Aujourd'hui, nous pouvons dire avec fierté que parmi les organisateurs de cette consultation, beaucoup étaient des membres de notre Fédération. La plupart des interventions et des contributions provenaient de voix des femmes », a-t-elle indiqué.
En outre, plus de 60% des autorités électorales sont aujourd'hui des femmes, a-t-elle ajouté.
SOUTENIR LA CONSTITUTION, C'EST SOUTENIR L'ÉGALITÉ DE GENRE
Nous travaillons, de femme à femme, pour expliquer les raisons que nous avons, nous, les Cubaines, de voter oui au référendum constitutionnel, a précisé la Secrétaire générale de l'organisation.
« Nous avons effectué une tournée dans tout le pays, qui s'est achevée récemment, où nous avons pu avoir des échanges avec des cadres, des dirigeantes de base, des déléguées à notre 10e Congrès. Cela nous a également permis d'écouter les initiatives et de nous rendre compte que les Cubaines savent qu'il s'agit d'une Constitution nécessaire », a-t-elle dit.
« Soutenir la Constitution, c'est soutenir l'égalité que la Révolution a promue depuis ses débuts ; notre "Oui" nous le lui devons », a souligné Amarelle.
POURQUOI DIRE OUI : LA NOUVELLE CONSTITUTION DANS UNE PERSPECTIVE DE GENRE ?
Il s’agit d’une Constitution qui répond à son époque, qui est enracinée dans la réalité politique, économique et sociale cubaine actuelle qu'elle régit.
Elle actualise, complète, élargit de manière significative et substantielle le catalogue des droits.
Elle reconfigure la clause d'égalité et le principe de non-discrimination, en y incorporant de nouvelles figures ou catégories vulnérables ou susceptibles de faire l'objet de discriminations telles que l'âge, le handicap, l'orientation sexuelle, le genre, l'identité de genre, l'origine ethnique et territoriale, de même qu’elle perfectionne le libellé de ladite clause résiduelle, dans laquelle peuvent être considérées et protégées d'autres situations ou circonstances personnelles qui impliquent une distinction contraire à la dignité humaine.
Elle renforce la protection de la femme, l'égalité des droits dans tous les domaines par rapport aux hommes ; assure l'exercice de ses droits sexuels et reproductifs, ce qui est une nouveauté, et la protège contre la violence de genre dans toutes ses manifestations et espaces.
Sont expressément réglementés les droits essentiels et fondamentaux qui avaient été omis ou qui n'étaient pas clairement réglementés dans la Constitution précédente, tels que le droit à la vie, à l'intégrité physique et morale et les droits inhérents à la personnalité (libre développement de la personnalité, intimité personnelle et familiale, image, voix et identité personnelle propres, droit de circulation sur le territoire national et de sortie et d’entrée du pays).
Un chapitre sur la famille est incorporé. Il reconnaît le droit de toute personne à fonder une famille, la protection offerte par l'État aux différents types de familles existant dans la société. La notion de mariage est reformulée comme l'une des formes d'organisation des familles fondée sur le libre consentement, l'égalité des droits et obligations et la capacité juridique des conjoints, réservant à la Loi la façon de se constituer et ses effets. La Constitution reconnaît également l'union de fait pour la formation du projet commun de vie.
La possibilité d'une réglementation future dans la Loi du mariage et de l'union de fait entre des personnes de même sexe reste donc ouverte.
LE 10e CONGRÈS
Avec 360 déléguées et 40 invitées, le 10e Congrès de la FMC se tiendra dans la capitale les 6, 7 et 8 mars.
Il sera dédié aux 150 ans du début des luttes pour l'indépendance, au 60e anniversaire du triomphe de la Révolution, au commandant en chef Fidel Castro Ruz, à Vilma Espin et à toutes les jeunes femmes cubaines.
La première journée, des commissions se tiendront dans plusieurs sièges, alors les jours 7 et 8, le Congrès aura lieu au Palais des Congrès de La Havane.
La FMC, une organisation qui mobilise les femmes sur la base de la mise à jour du modèle économique et social ; la continuité de la Fédération ; la vie au sein de l'organisation, et le rôle des jeunes femmes fédérées, centrera les débats de ce nouveau rendez-vous sur la femme cubaine. •
DE CONGRÈS EN CONGRÈS : CINQ ANS DE TRAVAIL EN CHIFFRES
Parmi les réalisations les plus importantes de la FMC entre le 9e Congrès de l'organisation – tenu en 2014 –, et le prochain, signalons :
Parvenir à un équilibre entre l'expérience et la jeunesse, puisque, en moyenne, 56 000 jeunes ont rejoint l'organisation ces dernières années.
Au niveau de la délégation, 37 % des secrétaires générales sont âgées de moins de 35 ans, dont un pourcentage élevé d’étudiantes.
LES FOYERS D'ORIENTATION POUR LA FEMME ET LA FAMILLE
Depuis le dernier Congrès à ce jour, plus de 3 200 000 personnes, pour la plupart des jeunes de moins de 35 ans, ont fait appel à ces institutions.
Une moyenne annuelle de 60 000 personnes ont reçu ou participé aux activités menées par les Foyers, ce qui témoigne de l'acceptation des programmes de formation offerts par l'institution.
Plus de 300 000 personnes – dont 60 % de jeunes – ont été formées dans une cinquantaine de matières enseignées dans les foyers.
Chaque année, plus de 60 000 personnes sont formées dans certains métiers, dont plus de 25 % sont des hommes, ce qui témoigne de l'identification de la famille – et pas seulement la femme – au travail effectué par les foyers.