Cuba s'est jointe à l'action intentée par l'Afrique du Sud en décembre 2023 contre Israël dans l'affaire concernant l'application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza, présentée devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Le gouvernement de la République de Cuba a officiellement remis sa déclaration d'intervention dans l'affaire devant la CIJ au siège de celle-ci à La Haye, aux Pays-Bas. Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a partagé la nouvelle sur son réseau social X et a souligné que ce soutien à l'application du droit international est « un signe du rejet énergique et sans équivoque du génocide en Palestine ».
La déclaration prend effet en vertu de l'article 63 du statut de la Cour, et dans celle-ci « les préoccupations exprimées par la République d'Afrique du Sud contre Israël pour le génocide en Palestine sont partagées », a expliqué le ministère cubain des Affaires étrangères.
Dans la note, Cuba rappelle qu'elle respecte son engagement international en tant qu'État partie à la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui oblige ses membres à prendre toutes les mesures possibles pour empêcher toute tentative de destruction d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Cuba a de nouveau condamné l'assassinat de civils palestiniens et de travailleurs humanitaires du système des Nations unies, et a réaffirmé que l'impunité des crimes israéliens est le résultat de la complicité des gouvernements américains, qui soutiennent l'armement d'Israël et opposent leur veto à toute tentative de poursuite dans l'arène internationale.
Avec cette adhésion, Cuba rejoint d'autres nations telles que le Nicaragua, la Colombie, le Mexique, l'Espagne, la Turquie, la Libye, le Chili, la Bolivie et l'Irlande, qui ont déjà formalisé leur soutien au cas présenté par l'Afrique du Sud.