Déclaration de Cuba au nom des pays LMG lors du débat général sur le point 3 de l'ordre du jour de la 55e session du Conseil des droits de l'homme, prononcée par l'ambassadeur Juan Antonio Quintanilla Román, représentant permanent de Cuba.

Monsieur le Président,

Cuba a l'honneur de prononcer cette déclaration au nom du groupe de pays aux vues similaires. La liste des 24 co-sponsors sera publiée sur l'Extranet.

La crise internationale actuelle, l'ordre international injuste et non démocratique et les modes de production et de consommation irrationnels et non durables perpétuent les inégalités au sein des pays et entre eux, entravent les efforts visant à parvenir à un développement durable et à la pleine promotion et protection de tous les droits de l'homme.

Nous sommes préoccupés par la prolifération des discours de haine, du racisme, de l'intolérance religieuse, des politiques discriminatoires à l'égard des migrants et de l'application de mesures coercitives unilatérales.

Nous soulignons que les mesures coercitives unilatérales ont des effets négatifs et dévastateurs sur la réalisation des droits de l'homme, y compris le droit au développement.

Nous dénonçons et rejetons en outre l'établissement et la publication de listes arbitraires et unilatérales accusant des États de soutenir le terrorisme ou de violer la liberté de religion. Ces listes sont contraires au droit international et aux principes de la Charte des Nations unies.

Monsieur le Président,

Nous sommes fermement convaincus que tous les droits de l'homme sont universels, indivisibles, interdépendants et se renforcent mutuellement et que le Conseil des droits de l'homme devrait être guidé par les principes d'universalité, d'impartialité, d'objectivité et de non-sélectivité, ainsi que par un dialogue et une coopération internationaux constructifs afin de renforcer la promotion et la protection de tous les droits de l'homme, y compris le droit au développement, d'une manière juste et équitable.

Aujourd'hui, plus que jamais, le Conseil doit veiller à l'équilibre de ses travaux en accordant l'attention nécessaire à la jouissance effective des droits économiques, sociaux et culturels.

Conformément à la résolution 5/1 du Conseil des droits de l'homme et à la résolution 60/251 de l'Assemblée générale, les méthodes du Conseil doivent être transparentes, équitables et impartiales, permettre un véritable dialogue et être axées sur les résultats. L'agenda des droits de l'homme doit être poursuivi dans le respect des principes de la Charte des Nations unies, tels que la souveraineté nationale, l'intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États.

Selon nous, la prolifération de man-dates spécifiques à un pays qui ne bénéficient pas du soutien des États concernés ne conduit pas à une amélioration de la situation des droits de l'homme sur le terrain. Il faut s'efforcer d'établir un consensus, un dialogue constructif et une coopération sur les questions vitales d'intérêt universel au sein du Conseil.

Je vous remercie de votre attention.

*****

La liste des pays qui ont soutenu la déclaration ci-dessus est la suivante :

1.         Singapour

2.         Égypte

3.         République arabe syrienne

4.         République islamique d'Iran

5.         Myanmar

6.         Erythrée

7.         Le Burundi

8.         Éthiopie

9.         Fédération de Russie

10.       Bolivie

11.       Pakistan (en anglais)

12.       Indonésie

13.       République populaire démocratique de Corée

14.       Chine

15.       Laos

16.       République bolivarienne du Venezuela

17.       Biélorussie

18.       Malaisie

19.       Guinée équatoriale

20.       Népal

21.       Zimbabwe

22.       Sri Lanka

23.       Nicaragua

24.       Cuba

 

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