Excellences,
Distingués délégués et invités,
Nous nous réunissons dans un contexte international marqué par des défis sans précédent qui ont un impact sur chacun d’entre nous, mais dont les conséquences les plus graves touchent de manière disproportionnée les petits États insulaires en développement.
Des millions de personnes meurent chaque année de faim et de maladies évitables. Les alertes concernant une catastrophe climatique imminente continuent d’être ignorées. La dette extérieure des pays en développement — déjà remboursée plusieurs fois — ne cesse de croître, accumulant des montants astronomiques d’intérêts, devenus une nouvelle forme de colonisation. Les inégalités colossales freinent le développement durable.
Il faut agir sans plus attendre. Pourtant, aucune réponse globale efficace n’a été apportée aux graves défis actuels.
Il est plus urgent que jamais de créer un nouvel ordre international garantissant le droit au développement et l’égalité souveraine ; un ordre qui assure la prospérité pour tous, en harmonie avec la nature.
Un ordre sans blocus ni mesures coercitives unilatérales, fondé sur le multilatéralisme et le plein respect du droit international.
Outre les défis que Cuba doit relever en tant que petit État insulaire en développement, notre pays subit les effets dévastateurs et cumulés de la politique d’hostilité et d’asphyxie économique imposée par les États-Unis depuis plus de six décennies.
Lors de la quatrième Conférence des petits États insulaires en développement, nous avons abordé des questions vitales pour nos pays, telles que l’accès à un financement équitable et suffisant pour le développement durable, ainsi que la nécessité de renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles. La CNUCED peut et doit jouer un rôle plus actif dans ce contexte, en promouvant des politiques qui soutiennent le développement durable et la coopération entre nos peuples.
Je conclus en soulignant que les petits États insulaires en développement doivent continuer à travailler ensemble pour relever les défis communs.
Malgré les restrictions imposées par le blocus économique, Cuba restera fidèle à sa vocation solidaire et humaniste.
Nous continuerons à promouvoir la coopération avec les pays de l’AOSIS dans divers domaines, notamment la santé, et à partager nos modestes expériences en matière de réduction des risques de catastrophes et de lutte contre le changement climatique. Vous pouvez compter sur nous.
Merci beaucoup.