Monsieur le Président,
Notre délégation vous félicite de votre élection pour diriger à nouveau les travaux de ce Groupe de travail.
Nous saluons votre leadership et votre engagement en faveur de la promotion et de la reconnaissance du droit au développement.
Nous nous réjouissons que ce 26ᵉ session inclue des débats thématiques sur deux questions qui constituent de sérieux obstacles à la réalisation du droit légitime au développement de nos peuples. Les mesures coercitives unilatérales et le lourd fardeau de la dette extérieure ont un impact disproportionné sur les efforts de développement des pays du Sud. Nous approfondirons ces questions dans les jours à venir.
Monsieur le Président,
Il ne fait aucun doute que, dans le contexte mondial actuel, aussi convulsé que complexe, la mise en œuvre du droit au développement est une urgence. Des solutions globales et collectives sont nécessaires à des problèmes de dimension mondiale. L’unilatéralisme et l’individualisme ont échoué.
Les paradigmes de développement dominants dans le monde d’aujourd’hui engendrent pauvreté et exclusion pour la majorité. Les modèles irrationnels de production et de consommation du capitalisme, dictés par les lois aveugles du marché, négligent ce qui est le plus précieux : la vie humaine et la dignité.
Pourquoi affirmons-nous qu’il est impératif et nécessaire de mettre en œuvre le droit au développement ?
Mettre en œuvre ce droit signifierait :
- Transformer l’ordre économique mondial injuste actuel et démocratiser l’architecture financière internationale, ce qui constitue désormais une exigence incontournable.
- Apporter une solution immédiate au problème de la dette extérieure, adopter des mesures d’allégement et garantir la viabilité de la dette à long terme.
- Permettre une mise en œuvre intégrale, réaliste et effective de l’Agenda 2030 pour le développement durable, ainsi que des programmes qui pourraient lui succéder.
- Renforcer la coopération internationale, honorer les engagements en matière d’Aide publique au développement, et assurer la mise à disposition de moyens de mise en œuvre pour soutenir les politiques nationales, notamment par le renforcement des capacités, le transfert de technologies et un financement extérieur à des conditions favorables.
- Garantir à tous l’égalité des chances en matière d’accès aux ressources de base, à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, au logement et à l’emploi, ainsi qu’une répartition équitable des revenus. Cela contribuerait aussi à l’élimination des injustices sociales, à l’égalité de genre et à la pleine réalisation de tous les droits de l’homme, sans discrimination.
- Assurer le respect absolu des principes du droit international, y compris l’interdiction du recours à la force ou à la menace, ainsi que l’imposition de mesures coercitives unilatérales à des fins politiques ou d’ingérence.
Monsieur le Président,
Nous estimons qu’il est essentiel de préserver le rôle de ce Groupe de travail en tant qu’espace de réflexion politique, théorique et pratique sur l’opérationnalisation du droit au développement. Cela contribue à sa visibilité et accélère la reconnaissance inéluctable d’autres droits collectifs.
Nous avons confiance dans le fait que les efforts se poursuivront en vue de la négociation et de l’adoption du projet de Pacte international sur le droit au développement par l’Assemblée générale. Vous pouvez compter sur la participation active et résolue de Cuba à ce processus.
Merci beaucoup.