Intervention de l’Ambassadeur Rodolfo Benítez Verson, Représentant permanent de Cuba, en sa qualité de parrain de la célébration de la journée internationale des langues des signes.

Ambassadeur Iván Ogando Lora, Représentant permanent de la République dominicaine,

Madame Kira Kruglikova, Directrice de l’administration à l’Office de l’ONU à Genève,

Chers membres de la communauté sourde,

Chers participantes et participants,

C’est un honneur pour Cuba de parrainer, conjointement avec notre sœur la République dominicaine et l’Office des Nations Unies à Genève, cette célébration importante et nécessaire de la Journée internationale des langues des signes.

Il s’agit d’une commémoration qui revêt une importance non seulement pour les personnes sourdes, mais aussi pour nous toutes et tous, qui défendons les principes d’inclusion, de non-discrimination, d’accessibilité et de diversité culturelle.

C’est une occasion spéciale pour nous toutes et tous, qui œuvrons en faveur d’un monde plus juste et plus inclusif.

De nombreux défis restent à relever pour garantir l’égalité de toutes les personnes, y compris les personnes sourdes.

Le droit à la langue des signes est essentiel pour que les personnes sourdes puissent jouir pleinement de leurs droits humains.

Nous ne pouvons relâcher nos efforts tant que nous n’aurons pas atteint un monde dans lequel toutes les personnes sourdes puissent communiquer par signes, partout sur la planète.

Les États peuvent et doivent faire davantage pour promouvoir et faciliter l’apprentissage de la langue des signes, ainsi que pour renforcer l’identité linguistique de la communauté des personnes sourdes. Il ne s’agit pas seulement d’une responsabilité morale : c’est aussi une obligation au titre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.

Au Conseil des droits de l’homme et dans d’autres enceintes, nous devons continuer à mettre en lumière les problématiques auxquelles sont confrontées les personnes sourdes. Il faut garantir une assistance technique accrue et de meilleure qualité aux États qui en ont besoin.

Nous lançons un appel à toutes les nations, aux organisations internationales et à la société civile pour qu’elles protègent et promeuvent la diversité des langues des signes, afin que toutes les personnes sourdes puissent participer activement à la société et réaliser pleinement leur potentiel.

Chères participantes, chers participants,

Sur les quelque 70 millions de personnes sourdes dans le monde, plus de 52 000 vivent à Cuba.

Dans notre pays, l’Association nationale des sourds mène un travail inlassable en faveur de la promotion et de la défense des droits des personnes ayant une déficience auditive.

Depuis février de cette année, la langue des signes cubaine est légalement reconnue à Cuba comme langue officielle et comme patrimoine culturel des personnes sourdes.

Il s’agit d’un pas nouveau et important dans nos efforts visant à garantir un accès large et non discriminatoire à l’information pour les personnes sourdes, à promouvoir l’éducation bilingue et leur pleine inclusion dans la société, ainsi qu’à valoriser les principes de l’identité culturelle sourde au niveau social.

Nous continuerons à progresser pour renforcer la formation et la participation des interprètes dans tous les contextes, et pour intégrer la langue des signes comme matière dans le système éducatif, entre autres domaines.

Je conclus en vous exhortant toutes et tous à vous intéresser à la langue des signes, et à contribuer autant que possible à la défense et à la protection des droits de la communauté sourde.

Comme l’exprime avec justesse le thème de la Journée internationale que nous célébrons aujourd’hui :

 “Pas de droits humains sans droits aux langues des signes”

Merci beaucoup.

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