Monsieur le Président,
Cuba rejette les résolutions punitives et politiquement motivées qui ne disposent pas du consentement des États concernés.
Insister sur l'imposition de mécanismes qui portent atteinte aux principes de la Charte des Nations Unies, y compris le respect de la souveraineté et la non-ingérence, conduira inévitablement à l'implosion du Conseil, comme cela s'est produit avec la Commission des droits de l'homme. Il semblerait que les leçons de l'histoire n'aient pas été retenues.
Aucun des mandats punitifs approuvés par le Conseil n'a contribué, ni ne contribuera, à améliorer la situation des droits de l’homme sur le terrain, car ils construisent des murs au lieu de bâtir des ponts. Ils nuisent à la crédibilité du Conseil et à la cause des droits de l’homme, tout en gaspillant des ressources désormais plus limitées.
Les tentatives de transformer cet organe en un tribunal contre certaines nations, toujours du Sud, sont inacceptables. Aujourd'hui, nous avons entendu plusieurs représentants présenter de listes exhaustives de pays prétendument violateurs des droits de l'homme. Dans beaucoup de ces listes, l'accusation du génocide perpétré contre le peuple palestinien était absente. L'hypocrisie n'en est que plus flagrante.
Il semblerait que dans les pays développés, il n'y ait pas de situations relatives aux droits de l'homme nécessitant une attention particulière. Cette construction idéologique est fausse et repose sur un double standard inacceptable.
Aucun pays n'est exempt de défis, de même qu'aucun pays n'a l'autorité pour se considérer comme un paradigme, et encore moins pour utiliser les droits de l'homme comme prétexte afin de stigmatiser d'autres États.
Le Conseil devrait être alarmé par les récentes révélations concernant les pratiques du gouvernement des États-Unis, qui consacre des millions de dollars à financer des organisations, des médias et des plateformes de communication, utilisant comme façade la prétendue protection des droits de l'homme et de la démocratie, alors qu'en réalité, ils promeuvent l'agenda hégémonique de ce pays.
C'est la preuve de ce que Cuba dénonce depuis des années : la noble cause des droits humains est devenue un commerce et un instrument politique pour certains.
Il s'agit d'une affaire grave, et le Conseil ne peut rester indifférent face à de tels faits.
Cuba défendra l'institutionnalité du Conseil face aux tentatives d'imposer au monde un modèle unique en matière de droits de l'homme.
Nous continuerons à dénoncer les mesures coercitives unilatérales, telles que le blocus économique criminel imposé à Cuba, car elles violent de manière flagrante les droits de l'homme des peuples concernés.
La seule manière efficace de promouvoir les droits humains dans tous les pays est à travers un dialogue respectueux et une coopération véritable.
Merci beaucoup.
