Monsieur le Président,
La promotion et la protection de tous les droits humains, y compris le droit à la vie et au développement, se heurtent à de graves obstacles. Les conflits et les menaces à la paix perdurent, les mesures coercitives unilatérales se multiplient, et les efforts pour stopper la destruction de la planète demeurent insuffisants.
Les plateformes néofascistes et xénophobes se renforcent. Les discours de haine se multiplient et se normalisent. Dans plusieurs pays développés, on observe un recul des droits fondamentaux, y compris l’égalité des femmes, les droits sexuels et reproductifs, ainsi que les droits des personnes d'ascendance africaine, des minorités ethniques et des migrants.
Nous, les pays du Sud, continuons de faire face de manière disproportionnée au poids combiné d'une architecture financière internationale injuste, de l'adaptation au changement climatique, de la dette extérieure toujours croissante et des défis inhérents à un développement durable, qui restera une utopie sans des changements profonds dans l'ordre mondial actuel.
Le Conseil des droits de l'homme ne peut rester impassible face à ces réalités. Les peuples du monde exigent des actes, pas des paroles ; ils réclament des solutions, pas des promesses.
Monsieur le Président,
Le strict respect du Règlement de l'Assemblée générale, qui régit le fonctionnement de cet organe, doit primer en toutes circonstances. Il n'est pas admissible de faire référence à des pratiques supposées visant à imposer des amendements de facto à ce règlement, que le Conseil n'a pas la prérogative de modifier. Cela s'applique tant au droit de réponse qu'à toute autre question de procédure.
Les titulaires de mandats des procédures spéciales sont tenus de respecter, sans exception, le Code de conduite.
Cuba continuera à défendre, au sein de ce Conseil, la véritable coopération internationale fondée sur l'indivisibilité des droits humains, la non-sélectivité et la non-politisation.
Nous plaiderons toujours en faveur d'un dialogue respectueux et constructif, par opposition aux approches punitives.
Nous dénoncerons à maintes fois le blocus économique criminel que nous impose le gouvernement des États-Unis, car il constitue une violation flagrante des droits humains de toutes les Cubaines et tous les Cubains, et il doit cesser.
Lors de cette session du Conseil, Cuba présentera trois projets de résolution sous le thème 3, relatifs au droit à l’alimentation, aux droits culturels et à l’impact négatif de la dette extérieure sur les droits humains.
Nous remercions par avance le précieux soutien et coparrainage que vous apporterez à ces propositions cubaines.
Merci beaucoup.