L'ambassadeur Rodolfo Benítez Verson est intervenu dans le dialogue interactif avec l'expert indépendant sur les effets de la dette extérieure. 58ème Conseil des droits de l'homme. 

Monsieur le Président,

L'ordre international injuste perpétue l'inégalité et l'écart financier entre un Nord opulent et un Sud contraint de s'endetter en raison des disparités générées par le propre système.

Cet ordre ne sert qu'un groupe restreint de nations qui ont  construit leur prospérité au détriment de l'appauvrissement du Sud, devenant ainsi des créanciers perpétuels. La dette historique du Nord n'a pas été remboursée.

Les pays en développement ont vu leur dette extérieure doubler au cours des dix dernières années. Lorsqu'ils accèdent aux marchés financiers, ils font face à des taux d'intérêt jusqu'à 8 fois supérieurs à ceux des pays développés.

De nombreuses nations du Sud doivent consacrer une partie substantielle de leurs revenus au service de la dette, ce qui équivaut à une nouvelle forme d'exploitation.

Dans de telles conditions défavorables, le Sud ne pourra jamais disposer des ressources nécessaires pour atteindre les Objectifs de Développement Durable.

Le fardeau  de la dette continuera de détourner des ressources qui pourraient être allouées à l'éducation, à la santé et à la réalisation d'autres droits économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement. 

La dette extérieure des pays en développement, qui a été remboursée plusieurs fois, est impayable et doit être annulée.

Cuba réitère son soutien au mandat de l'expert indépendant et soumettra un projet de résolution lors de cette session sur les effets de la dette extérieure sur la pleine jouissance des droits de l'homme. Nous vous remercions par avance de votre soutien à cette initiative.

Merci beaucoup.

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