Monsieur le Président,
Cuba réaffirme son soutien aux procédures et mécanismes des droits de l’homme appliqués de manière universelle et non discriminatoire. Nous rejetons les mandats interventionnistes et politisés visant des pays spécifiques, sans le consentement des États concernés.
Nous exprimons notre préoccupation face au comportement biaisé et irrespectueux adopté par certains titulaires de mandats. Les procédures spéciales doivent toujours vérifier les sources d’information. Dans plusieurs cas, nous observons que des sources à la crédibilité douteuse ou nulle sont utilisées, qui ne sont en aucun cas fiables et objectives.
Certains de ces titulaires persistent dans leurs déclarations biaisées et sélectives, ainsi que dans l’émission de jugements de valeur qui n'ont aucun fondement dans la réalité. Cela va à l'encontre du dialogue sérieux et constructif et d’une coopération authentique, qui devraient toujours prévaloir dans le traitement des droits de l'homme.
Il n’est pas acceptable que certains titulaires utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des informations manipulées ou exprimer des opinions tendancieuses et préjudiciables.
De telles actions ne reflètent pas seulement le manque de professionnalisme des responsables, mais elles portent également atteinte à la cause des droits de l’homme et à la crédibilité de ce Conseil.
Nous insistons sur l’obligation de respecter strictement le Code de conduite. Le Haut-Commissariat doit jouer un rôle plus actif en matière d’assistance et de formation à cet égard.
Dans le contexte actuel de fortes contraintes financières, le Haut-Commissariat doit assurer un soutien à toutes les procédures spéciales sur un pied d'égalité et accorder la priorité absolue à la coopération technique et à la promotion du droit au développement.
Monsieur le Président,
Les tentatives de limiter l’exercice du droit de réponse des États, que nous avons observées à certaines occasions au cours de cette session, sont préoccupantes et inacceptables.
Ni le Bureau ni le Secrétariat du Conseil des droits de l’homme n’ont le mandat ni les prérogatives pour restreindre les droits accordés aux États par le Règlement de l’Assemblée générale des Nations Unies, y compris le droit de réponse, ni pour interpréter de manière biaisée et sélective le Paquet de construction institutionnelle.
Ce qui ne fait pas l'objet d'un consensus ne peut être qualifié de pratique. Aucun orateur au sein du Conseil n’est exempt d’être questionné, interpellé ou répondu de la part des États de manière proportionnelle.
Nous réitérons notre engagement envers le Forum social, un espace qui favorise la participation constructive d’un large éventail d’organisations et de représentants de la société civile, permettant l’échange d’expériences et de bonnes pratiques sur divers sujets d’intérêt et d’actualité en matière de droits de l’homme.
Merci beaucoup.
