Monsieur le Président,
Comme le reflète le rapport, Haïti souffre d'une grave crise multidimensionnelle qui exacerbe l'instabilité sociale et le sous-développement structurel causés par des siècles de pillage colonial et néocolonial et d'interventions étrangères.
La communauté internationale a une grande dette historique envers cette nation héroïque des Caraïbes, la première à avoir brisé le joug colonial et aboli l'esclavage dans l'hémisphère américain.
La reconstruction d'Haïti, fondée sur le respect strict de sa souveraineté et indépendance, reste une tâche à accomplir.
Haïti a besoin de plus et de meilleure solidarité internationale. Il lui faut plus et de meilleure assistance et coopération pour surmonter ses immenses difficultés et disparités socio-économiques, qui entravent la stabilité, le développement et le progrès de son peuple. Un minimum de générosité est nécessaire pour remplacer tant d’égoïsme.
Nous devrions convenir de consacrer à Haïti au moins une partie des ressources millionnaires que ce Conseil gaspille pour financer des mécanismes d'ingérence et de punition inutiles.
Haïti ne fabrique pas d’armes, mais ce pays compte plus de demi-million de fusils d’assaut, de mitrailleuses et d’autres armes, dont la plupart provient de l’État de Floride, aux États-Unis. Ce pays doit faire beaucoup plus pour mettre fin au trafic illégal d’armes qui alimente la violence en Haïti.
Depuis 1998, Cuba a fourni de manière ininterrompue une coopération solidaire à Haïti dans des domaines ayant un grand impact sur sa population, notamment la santé publique. Nos médecins sont restés sur place, même dans les circonstances les plus difficiles. Des centaines d’étudiants haïtiens ont obtenu leur diplôme et poursuivent leurs études dans nos universités, gratuitement.
Nous continuerons à tendre notre main amie à cette nation. Le peuple frère haïtien pourra toujours compter sur le soutien solidaire de Cuba.
Merci beaucoup.
