Vice-ministre du Commerce extérieur et de l'Investissement étranger de la République de Cuba, Déborah Rivas Saavedra, lors d'un événement sur les mesures coercitives unilatérales. XVIe Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.

Madame la Ministre, Excellences,

Nous remercions la République bolivarienne du Venezuela pour l’organisation de cet important événement et pour l’opportunité de discuter d’un sujet de grande pertinence.

Notre position est claire : les mesures coercitives unilatérales sont illégales en toutes circonstances et, par conséquent, inacceptables. Elles constituent une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et des principes qui soutiennent le multilatéralisme.

Elles sont incompatibles avec le droit légitime des peuples à la paix et au développement. Elles violent les droits humains les plus élémentaires.

Ces mesures n’affectent pas seulement les pays qui en sont l’objet. Elles impactent également des pays tiers, en raison de leur caractère extraterritorial et de leur effet dissuasif et intimidant.

Rien ne justifie leur imposition. Elles doivent être supprimées immédiatement et sans condition.

La communauté internationale peut et doit faire davantage pour exiger la cessation de toutes les mesures coercitives unilatérales.

Distingués délégués,

Le gouvernement des États-Unis continue d’insister dans son effort impossible, mais néfaste, de déterminer et de contrôler le destin de Cuba et d’autres pays.

Il s’agit d’une vieille ambition ancrée dans la Doctrine Monroe, qui définit la nature dominante et hégémonique de la politique étasunienne envers la région de notre Amérique.

Le blocus imposé par les États-Unis contre Cuba est le système de mesures coercitives unilatérales le plus étendu, complet et prolongé jamais appliqué à aucun pays dans l’histoire.

Ce blocus n’est pas seulement une guerre économique, financière et commerciale qui qualifie de crime de génocide. C’est également un blocus politique, technologique et de communications.

Il vise à empêcher les revenus financiers du pays, provoquer l’effondrement de l’économie et générer une situation d’instabilité politique et sociale. Les dommages sont visibles et incontestables. Ils affectent la vie de toutes les Cubaines et tous les Cubains.

Il nuit également à de nombreux autres pays. Il suffit de lire la fameuse loi Helms-Burton pour constater que cette législation oblige le Président des États-Unis et ses institutions gouvernementales à exercer des pressions sur d’autres pays, à s’ingérer dans leurs relations avec Cuba, à étendre leur bras coercitif de manière extraterritoriale et à l’imposer à l’intérieur des frontières du reste des États.

L’inclusion arbitraire et frauduleuse de Cuba dans la liste unilatérale du Département d’État des pays présumés soutenant le terrorisme renforce encore les effets de cette politique inhumaine.

Rien qu’entre mars 2024 et février 2025, le blocus a causé des dommages estimés à 7 556,1 millions de dollars, soit une augmentation de 49 % par rapport à l’année précédente, avec un impact élevé sur le droit à la vie, à la santé, à l’alimentation et à l’éducation. Sans le blocus, le PIB de Cuba aux prix courants aurait augmenté de 9,2 % en 2024.

L’Assemblée générale des Nations Unies examinera à nouveau, les 28 et 29 octobre prochains, le projet de résolution intitulé « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique contre Cuba ». Nous sommes certains qu’il recevra, une fois de plus, le soutien ferme de la communauté internationale.

Distingués délégués,

Je conclus par une alerte urgente. Dans la mer des Caraïbes, la menace de guerre plane aujourd’hui, avec un déploiement naval et aérien extraordinaire, de nature offensive, absolument injustifié, incluant missiles, moyens de débarquement et d’assaut, ainsi que des sous-marins nucléaires.

Les États-Unis invoquent le prétexte de la lutte contre le trafic de stupéfiants, un mythe auquel personne ne croit.

Nous réaffirmons notre rejet énergique des menaces d’agression contre le Venezuela et notre soutien total au gouvernement bolivarien et chaviste de ce pays frère.

Nous appelons la communauté internationale à se mobiliser pour arrêter toute agression contre le Venezuela et pour préserver l’Amérique latine et les Caraïbes comme Zone de Paix.

Merci beaucoup.

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