Intervention de la députée Ana María Mari Machado, vice-présidente de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire et du Conseil d'État de la République de Cuba, dans le débat général de la 148e Assemblée de l'Union interparlementaire.

Madame la Présidente,

Permettez-moi tout d'abord d'exprimer notre condamnation de l'acte terroriste atroce perpétré à Moscou. Nous présentons nos sincères condoléances à la Fédération de Russie ainsi qu'aux familles et aux proches des victimes.

(ES) Madame la Présidente,

Le plein exercice de la diplomatie parlementaire est nécessaire dans le contexte international actuel, marqué par les effets de crises mondiales multidimensionnelles et interconnectées, où le droit de vivre en paix et en sécurité, dans la justice et la liberté, est constamment menacé parce que les nations les plus puissantes ne respectent pas leurs engagements à l'égard des instruments internationaux de contrôle dans le domaine du désarmement, militarisent le cyberespace, manipulent à des fins politiques et d'ingérence des concepts aussi importants que la démocratie et les droits de l'homme.

Ce sont les mêmes qui multiplient la coercition et les sanctions unilatérales contre ceux qui ne se plient pas à leurs desseins, et qui parrainent le renversement de gouvernements souverains par la force au moyen de méthodes de guerre non conventionnelles, alors que sur leur propre territoire prolifèrent les expressions de haine, de racisme, de brutalité policière, entre autres violations des droits de l'homme.

Nous, députés de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire de Cuba, appelons à l'établissement d'un ordre international juste, démocratique et équitable, à l'élimination des causes profondes de la faim et des inégalités et à la promotion du développement durable pour tous les peuples.

Nous défendons le plein exercice du multilatéralisme, tout en rejetant toutes les guerres, y compris les guerres non conventionnelles, les tentatives de réimposer un ordre international unipolaire, le pillage et le vol des ressources naturelles, l'imposition de mesures coercitives unilatérales, les pressions de toutes sortes et toutes les agressions qui sapent la paix et la stabilité internationales et ne respectent pas les dispositions de la Charte des Nations Unies.

Madame la Présidente,

Les mesures unilatérales prises par les États les uns contre les autres sans autorisation préalable de la communauté internationale doivent être dénoncées par l'exercice de la diplomatie parlementaire, car elles compromettent la paix, la compréhension, la sécurité, la stabilité, les moyens de subsistance des populations et la crédibilité des institutions multilatérales.

Dans le cas de Cuba, depuis plus de six décennies, le pays résiste à un blocus économique, commercial et financier impitoyable et unilatéral qui a été extrêmement renforcé à des niveaux sans précédent depuis 2019 et pendant la pandémie, et qui reste en vigueur aujourd'hui.

Le gouvernement américain continue d'ignorer la demande quasi unanime de la communauté internationale de mettre fin à sa politique illégale et cruelle à l'égard de Cuba. Il persiste dans ses efforts pour générer des pénuries matérielles, la rareté, la souffrance, et pour semer le découragement et le mécontentement parmi le peuple cubain.

Malgré les énormes limitations imposées par le blocus, Cuba a réussi à progresser, elle a montré la volonté et la capacité de continuer à coopérer avec d'autres pays, par le biais du dialogue et de la compréhension mutuelle.

Madame la Présidente,

Nous soutenons l'engagement de notre pays à renforcer les mécanismes d'intégration en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui ont commémoré cette année le dixième anniversaire de la proclamation de la région comme zone de paix, adoptée lors du sommet de la CELAC à La Havane.

Nous soutenons la demande adressée par le Parlement latino-américain et caribéen au Secrétaire général des Nations unies pour qu'une future célébration de la Journée internationale de la démocratie soit consacrée à la dimension internationale de la démocratie dans sa relation directe avec la paix et le développement durable.

Nous condamnons le génocide perpétré par Israël à l'encontre de la population palestinienne de la bande de Gaza. Nous exigeons une solution juste, globale et durable au conflit du Moyen-Orient, qui garantisse l'exercice réel du droit inaliénable du peuple palestinien à construire son propre État dans les frontières d'avant 1967, avec sa capitale à Jérusalem-Est.

La diplomatie parlementaire peut contribuer aux efforts visant à trouver une attitude plus coopérative et plus solidaire à l'égard du Sud. Il est urgent d'établir des mesures de progrès en matière de développement durable qui aillent au-delà du produit intérieur brut, afin de définir l'accès des pays en développement aux financements concessionnels et à une coopération technique appropriée.

Madame la Présidente,

Au nom des parlementaires cubains, nous élevons la voix pour promouvoir la paix, la compréhension et la solidarité, en rejetant la domination et l'hégémonisme, les mesures coercitives unilatérales, les blocus génocidaires et la tentative d'imposer une seule culture et un seul modèle au monde. Nous préconisons que la diplomatie parlementaire garantisse la coopération et le dialogue comme prémisses à la résolution des conflits.

Notre peuple, sous la direction avisée de notre président Miguel Diaz-Canel, est déterminé à résister de manière créative et à lutter sans relâche jusqu'à ce que nous réalisions nos rêves de paix, de développement équitable et de justice sociale pour Cuba et pour le monde.

Je vous remercie de votre attention.

Categoría
Eventos
Multilaterales
RSS Minrex