Le Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba et Président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermudez, a comparu devant la télévision publique cubaine hier 11 juillet, d'où il s'est adressé au peuple.
Lors de ses déclarations, le chef de l'État a dénoncé la participation de l'administration des États Unies aux actions historiques de déstabilisation politique qui se déroulent contre Cuba, et qui se sont intensifiées, notamment pendant la pandémie.
Il a illustré par des exemples concrets qui se sont produits entre 2020 et 2021, des années particulièrement difficiles au cours desquelles le blocus économique, commercial et financier contre l'île a été renforcé à la cruauté, dans le but d'étouffer l'économie de l'île.
Il a ajouté que les États-Unis ont commencé à intensifier le blocus avec une série de mesures restrictives de persécution financière contre le secteur de l'énergie dans le but d'asphyxier notre économie et que cela provoquerait la tellement attendue explosion sociale, donnant la possibilité d’appeler à une intervention humanitaire qui termine par une intervention et une ingérence militaires, affectant les droits, la souveraineté et l'indépendance de tout le peuple cubain.
Puis, a-t-il ajouté, sont venues les 243 mesures imposées par l'administration de Donald Trump, en plus il a été décidé d'inclure Cuba dans une liste de pays parrains du terrorisme, « une liste fallacieuse, illégitime et unilatérale que le gouvernement des États-Unis a adoptée, se croyant les empereurs du monde ».
Ces restrictions ont conduit le pays à couper immédiatement diverses sources de revenus en devises telles que le tourisme, les voyages des cubain-américains à notre pays et les envois de fonds des ressortissants cubains aux Etats Unies. Un plan a été élaboré pour discréditer les brigades médicales cubaines et les collaborations de solidarité fournies par Cuba, qui a reçu une part importante des devises étrangères pour cette collaboration, a-t-il ajouté.
Il a dénoncé que tout cela a provoqué une situation de pénurie dans le pays, en particulier de nourriture, de médicaments, de matières premières et de fournitures pour pouvoir développer nos processus économiques et productifs, qui paient en même temps des taxes sur les exportations.
"Deux éléments importants sont coupés : la capacité d'exporter et la capacité d'investir des ressources", a-t-il déclaré.
Il a également énuméré les limitations sur le carburant et les pièces de rechange, ce qui a causé un niveau d'insatisfaction, couplé à des problèmes accumulés que nous n'avons pas été en mesure de résoudre et qui sont venus de la période spéciale, qui sont liés à une campagne médiatique féroce de discrédit que fait partie de la guerre non conventionnelle qui tente de rompre l'unité entre Parti-État-Peuple.
Il essaie de montrer que le gouvernement est insuffisant et incapable d'assurer le bien-être du peuple cubain et ils entendent prétendre qu'avec le gouvernement des États-Unis, il est possible d'aspirer au progrès d'un pays comme le nôtre.
"Ce sont des recettes hypocrites, des discours à double standard que l'on connaît très bien tout au long de l'histoire des Etats-Unis envers Cuba", a-t-il dénoncé.
Pourtant, ajoute-t-il, Cuba a réussi à contrôler la pandémie pendant plus d'un an et à développer cinq candidats de vaccins.
Le président a fait référence à deux problèmes spécifiques qui ont frappé le pays, l'un est l'énergie, qui a un impact direct sur le service d'électricité dans les foyers, et l'autre est celui des médicaments, dans un scénario dans lequel les malades ont augmenté, y compris la consommation de médicaments. Il a en outre ajouté que nous devrons nous orienter vers l'expérience d'hospitalisation à domicile en raison de la situation actuelle avec la COVID-19.
Il a dénoncé avec force que, de manière très subtile, ceux qui ne se sont jamais opposés au blocus ont maintenant encouragé des campagnes qui cherchent à légitimer l'idée que le gouvernement cubain ne peut pas contrôler la pandémie.
Quelle est la base du blocus ? Il dit, tout en exigeant l'élimination immédiate de celui-ci, qui est le principal problème qui menace la santé et le développement de notre peuple.
À San Antonio de los Baños, dit-il, un groupe de personnes s'est réuni dans l'un des parcs les plus centraux pour revendiquer, même des révolutionnaires qui peuvent être déconcertés par la désinformation sur les réseaux sociaux.
"Nous appelons tous les révolutionnaires à descendre dans la rue pour défendre la Révolution partout", a déclaré Díaz-Canel.
Les rues appartiennent aux révolutionnaires et l'Etat a toute la volonté politique de dialoguer, mais aussi de participer, a-t-il ajouté.
"Nous n'allons pas céder la souveraineté ou l'indépendance de cette nation", a-t-il déclaré. Ils doivent passer sur notre cadavre s'ils veulent renverser la Révolution.
Alger, le 12 juillet 2021